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Julius G. Euston - To hear his her voice it is as to hear an angel to sing.
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Inventaire:

Âme solitaires
Julius G. Euston
Messages : 5
Date d'inscription : 03/09/2016
Localisation : Près d'une fenêtre et de Dahlia, bien sûr.
Julius G. Euston
Jeu 8 Sep - 3:43
Julius Gareth Euston
A singing of love is as a caress put in music.
My fingers cannot touch you any more, but i live.
Nom : Euston
Prénoms : Julius Gareth
Âge : Dix sept ans.
Date de naissance : Dix huit juillet.
Lieu de naissance : Leicester.
Nationalité : Britannique.
Sexe : Homme.
Orientation sexuelle : Hétérosexuel.
Invité en cinq mots : Calme, réfléchi, attentif, souriant, tendre.
Plutôt pacifiste, belliqueux, solitaire... ? : Pacifiste
Deux perles brillent dans la lueur du soleil, les yeux d'un jeune homme à l'air si serein. Il pianote de ses doigts sa cuisse au-dessus du drap en pensant à elle. Sa tête se tourne pour fixer dans la direction qui semble être celle de sa chambre, mais ne préfère pas se lever au départ, sachant pertinemment la réaction des infirmières si elles le voient debout. Un maigre sourire fend alors son visage avec une certaine timidité même s'il ne dit aucun mot. Il ne veut pas briser le silence présent qui comme une mélodie discrète, infime et intemporelle l'enveloppe. Ses iris d'ambre devenu un peu terne avec le temps ne peuvent s'empêcher de scruter les détails de ses doigts. L'accident est survenu, il a pourtant quelque temps, mais cela ne l'empêche pas de regretter ce qu'il a pu perdre dans l'incident sans pour autant en faire un quelconque commentaire. On peut lire autant de contrôle que de douleur dans ses yeux innocents, cachés derrière ses lunettes. Il a pourtant laissé ses dernières sur sa table de chevet de fortune, jugeant qu'il n'a pas besoin d'elles pour voir ce qui l'entoure actuellement. Il repousse l'une des mèches épaisses qu'il possède en soufflant de l'air entre ses lèvres pincées. Sa chevelure noir de jais forme de multiples arabesques qui la rendent encore plus étrange et difficile à dompter. Il n'est alors pas étonnant de voir qu'il arbore donc un bon nombre d'épis sauvages sans pour autant chercher à en faire quelque chose de correct. Après tout, même s'il ne peut rendre visite qu'à une seule personne, avec la permission, il ne peut rien faire pour changer son physique.

Un second sourire fend son visage, cette fois-ci plus difficilement dû à la douleur que lui procurent ses blessures encore récentes. Il tente sous ce qui s'insinue dans ses veines de contracter ses muscles, mais cela ne fait que lui arracher un son de peine. Rien ne s'est passé comme il fallait et maintenant, ils sont loin tout en étant si proche. Il se maudit intérieurement de la perte qu'il a eue et qui par la même occasion affecte son amie. Il se tourne en poussant sur ses paumes et non ses doigts afin de quitter son lit. Il peut sentir le regard puis entendre la voix d'une aide-soignante lui priant de bien vouloir retourner dans son lit. Il se retourne, en posant ses étranges iris, attrape difficilement ses lunettes et les pose sur son nez. Il hoche la tête puis pivote vers la fenêtre en posant les vestiges de ses mains sur la vitre glacée et inerte. Il peut sentir partiellement le froid mordant sur son épiderme, se pensant encore vivant, mais une bonne partie de ce qui faisait pourtant son talent n'est plus. Il finit par faire retomber ses deux paumes sur ses cuisses n'en laissant non pas dix marques, mais seulement sept sur le verre de la fenêtre. Cela lui fait encore une fois, expirer de l'air dans un son guttural avant qu'il ne s'en retourne sur son lit. Il peine à prendre son plateau repas en coupant sa viande avec une maladresse non dissimulée avant de pester. Une infirmière se propose de l'aider, mais pendant plusieurs minutes, il refuse avant de céder. Il ne veut pas se sentir poids mort de qui que ce soit, mais ne peut se résoudre à nier son handicap. Après tout, lui qui aimait tant le piano, il en est réduit à peiner pour la moindre des activités.

Il aurait pu devenir un grand pianiste ou un élève modèle comme on peut en voir régulièrement, mais la tragédie en avait décidé autrement. Il ne peut plus jouer comme il le faisait auparavant, aussi bien par manque de conviction que par l'absence de plusieurs de ses doigts. Il regarde alors ce qu'il avait de plus précieux après elle, souffle encore une fois, puis plisse les yeux alors qu'on vient soigner ses blessures ou du moins changer ses bandages. Il tend les deux mains comme le ferait un pieu homme sans rien dire, ses yeux posés entre l'infirmière et le vide blanc du mur face à lui. Il l'entend lui dire des mots réconfortants, motivant, mais elle ne peut pas imaginer ce que tout cela peut avoir engendré en lui. Plus que quelques doigts, c'est toute une part de lui qu'il a vu partir suite à cet accident. Comme si l'espace d'une seconde, on lui avait ôté son âme pour y mettre un cocon vide à la place avant de fuir avec son trésor. Il sait qu'il a toutes les raisons du monde de se plaindre de sa condition, mais l'existence de son amie est encore plus dure, alors il redresse le visage et reste docile.

Il agite presque machinalement ses deux mains en tentant de faire en sorte que la femme qui s'occupe de lui ne se montre pas trop insistante. Il affiche un sourire emplit faussement de bonnes intentions et quand elle quitte sa chambre en fermant la porte, il laisse retomber ses deux mains sur le lit, sur ses cuisses en soufflant. Instinctivement, il se met à fredonner un air alors que ses doigts pianotent pour les restants, le tissu du drap avec minutie. Il a perdu son échappatoire, perdu sa cachette quand tout va mal. La musique l'une de ses passions les plus envahissantes n'est plus qu'une chose qu'il peut écouter et non jouer comme il avait toujours aimé le faire. Il n'ignore pas qu'il va se retrouver doté de prothèses, mais ne voit pas cela comme une nette amélioration, car pour lui cela ne sera qu'un placebo, rien de plus. Il tourne la tête vivement en entendant un verre se briser sur le sol, au travers de la porte de sa chambre. Et si c'était elle qui était en difficulté ? Pourquoi ne défie-t-il pas ces hommes et femmes afin d'aller la voir ? Il l'ignore, en restant dans sa maigre chemise d'hôpital, ne couvrant que peu son corps. Une stature plutôt frêle, à la peau plus blanche que la craie et aux cotes apparentes. Il ne manque pas de nourriture ni de soin, mais il ne voit plus comme avant, car il est mutilé, indésirable et vulgaire. Il ne peut voir de la beauté quand il regarde ses deux paumes, alors qu'elles sont couvertes de cicatrices et que plusieurs phalanges ne sont plus. Il pince ses lèvres en faisant grincer ses dents et fini par faire valser le drap, quitter son lit et prendre le chemin de sa chambre. Il lui parle alors d‘un ton très doux avant d'entrer finalement. Il ne semble pas des plus impressionnant et ce n'est pas avec son léger mètre soixante-trois qu'il pourra s'imposer.

Il la trouve toujours aussi divine, mais ne fait aucun commentaire en se permettant simplement de l'admirer avant de se hisser avec difficulté, faute de pouvoir user de ses mains correctement, sur son lit. Son visage se rapproche avant que son nez ne vienne orchestrer une sorte de danse avec le sien. Il rougit en sentant que ses lèvres ont rencontré les siennes d'un peu trop près, plissant ses yeux dans la gêne. Il savoure alors son rire, sentant bien la douceur et le soulagement chez elle, de le savoir ici, près d'elle. Il lui intime alors d'un geste doux de sa main plutôt meurtrie de venir se caler contre lui doucement. Il ne savait pas vraiment ce qu'elle ressent, mais ne peut ignorer qu'elle ne doit plus se sentir aussi désirable qu'auparavant et il peut en dire autant. Il sait que sa candeur d'antan n'est plus d'un lointain mirage. Il l'enlace alors en sentant sa chevelure et sa tête contre son épaule, puis ferme ses yeux. Aussi bien pour profiter de l'instant que pour mieux comprendre ce qu'elle vit chaque jour. Même mutilé de la sorte, il ne changera jamais d'avis, car il doit veiller sur elle, être ses yeux et elle, ses mains.
La Lune en muette témoin ne peut que voir le jeune homme, encore debout malgré l'heure, une main sur la vitre. Son souffle chaud laisse se former sous la buée qu'il déclenche, de drôle d'arabesque. Il ne cesse de lui dire qu'il pourra un jour retrouver la pleine fonction de ses deux mains, mais il n'est pas dupe. Jamais il ne pourra revenir au niveau qu'il possédait avant son accident. Comment pourrait-il retrouver tant d'années de musique, d'apprentissage alors qu'il aura des prothèses à la place de ce qui lui manque cruellement. Il pose ses yeux sur ses mains en les fermants avec insistance se déchirant lui-même le cœur sous la douleur, alors qu'un gémissement de peine fuit de ses lèvres. Il s'en veut plus que de raison, car ce n'est pas la perte de son talent qui l'affecte le plus, mais bien ne plus pouvoir tout comme Dahlia, jouer en duo du piano avec elle. Ne plus pouvoir partager ces moments où le temps semble s'arrêter pour leur permettre de s'enfermer comme dans une bulle de sérénité et de douceur. On ne cesse de lui dire que cela s'améliora, mais chaque fois qu'il entend ce genre de phrase, il n'a qu'une envie : les chasser pour avoir la paix. Il sait que cela est dur de sa part, mais comment peuvent-ils penser savoir ce qu'il sent alors qu'ils ont encore toute la mobilité de leurs phalanges. Il peste dans le silence avant de souffler en se mettant dos à la vitre avant de se laisser tomber le long du mur, la tête entre les mains.

Si tout cela n'était pas arrivé, peut-être jouerait-il encore des mélodies sans relâche pour la douce et innocente Dahlia. Il se sent tel un traître qui a perdu ce qui aurait pu adoucir la situation de son amie sans pour autant la guérir. Il sait qu'il n'est pas magicien et que ce n'est pas des miracles qui sortiront de sa poche, mais il ne peut se permettre de l'abandonner. Beaucoup le voient comme un jeune homme bien courageux qui affronte son handicap, mais il n'a pas vraiment le choix de toute façon. Il ne peut pas s'échapper de cette entrave alors qu'il sait que cela ne pourra pas grandement s'améliorer. On lui a promis bien des opérations, mais le danger est si grand que cela n'est qu'un refus au final. Il lui vient alors la pensée bien étonnante du fait de ne pas pouvoir plus tard se marier. Il sait que ce n'est pas le moment ni la situation pour y penser, mais il a raison. Sans annulaire à sa main droite, où porter l'alliance le jour de son hypothétique mariage ? Il peste en tirant sur ses bandages de ses dents, les déchirant un peu en sentant ses mains le tirailler encore. Tout comme elle, les douleurs peuvent le réveiller à tous moment et rendre ses nuits aussi courtes qu'éprouvantes. Pourtant, il reste toujours le plus silencieux possible, se disant que souffrir serait une honte, surtout en voyant tout le courageux dont fait preuve Dahlia. Il quitte bien vite sa chambre dans un silence plutôt étonnant, s'arrêtant bientôt devant sa porte sans rien dire. Il regarde cette dernière comme s'il pouvait admirer au travers la belle demoiselle, puis il se laisse retomber tout comme dans sa chambre, cette fois-ci, le visage sur les genoux. Il ne sait pas vraiment s'il espère qu'elle devinera qu'il l'attend derrière, mais dans un murmure, il tente de l'appeler ou du moins de savoir si elle subit la torpeur ou la douleur.

Ses yeux continuent de scruter chaque détail de l'entrée de cette chambre comme dans l'espoir de voir une Dahlia souriante en sortir par miracle. Il sait que le bonheur n'est que de courtes durées dans leur situation et que seul leur soutien mutuel les aide à tenir bon coûte que coûte, mais c'est éprouvant. Il brave des interdits comme il l'a toujours fait surtout pour elle, sachant que cela avait toujours été mérité, alors pourquoi cela changerait maintenant ? Comme une conviction interne, il se montre chaque fois qu'il le peut, le fin défenseur de son amie, sans jamais être envahissant. Il sait qu'entre eux plus que de l'amitié, c'est un sentiment sincère qui va au-delà de leur meurtrissure. Il ne pourra jamais la voir autrement que belle, douce et angélique. Il se pense peut-être aveugle ou intimement lié, mais il la connaît depuis tant de temps et a vécu bien des choses avec elle. Le souvenir de leur soirée de piano où les regards complices, les rires et la joie se promenaient avec eux, lui manquent. Pourtant, il sait que, quoi qu'il puisse faire, ils ne pourront partager ces mêmes moments à deux, comme avant. Il garde malgré tout, la pensée de vouloir lui faire jouer du piano avec son aide, en posant ses mains sur les siennes pour former un duo artificiel, mais aussi proche que par le passé. Il garde malgré tout l'espoir même infime de pouvoir un jour jouer à nouveau avec elle, même s'il doit pour cela la guider. Il observe alors ses mains, simplement éclairées par la lumière de la Lune au travers des vitres du couloir et soupire. Tout ce qui faisait son talent a disparu comme du sable au vent sans qu'il ne puisse véritablement éviter cela. Il ne peut oublier cet accident, car maintenant, il est gravé dans sa mémoire. Lui qui avait voulu le soir même de cette journée, interpréter un morceau qu'aimait entendre Dahlia. Hélas, il avait fallu que plus tôt dans la semaine, elle subisse, elle aussi, un accident. Il s'était alors dit que lui rendre visite et jouer de son mieux la mélodie pourrait apaiser ses douleurs, mais le destin avait préféré lui ôter cette chance.

Serrant ses poings, il préférait alors se lever en se rappelant que même si elle était éveillée, lui rendre visite de façon nocturne ne ferait que leur attirer des ennuis. Il ne voulait pas non plus mettre dans l'embarras celle qui avait toujours été aussi bien sa concurrente que son amie et son amour. Oui, car l'amour même si secret et timide demeurait entre eux deux depuis bien des années. Il était difficile de savoir depuis quand ce sentiment les liait ensemble, mais il était assez fort et discret pour que leur entourage et eux même s'en doute sans pour autant se l'avouer. Il ne pouvait pas la voir autrement que comme cette sublime demoiselle qui de sa simple présence arrivait chasser ses peurs d'un revers de la main. Il savait qu'elle se sentait parfois complexée ou repoussante, surtout avec ses blessures, mais ne pouvait pas lui dire autre chose que ce qu'il pensait. Il voyait au-delà de ce qu'elle pensait hideux, car il la connaissait autant extérieurement qu'intérieurement. Et le jour où tout avait basculé pour elle, puis pour lui, leur quotidien calme et rangé n'avait plus été qu'un capharnaüm de problème. Il savait qu'il ne la verrait plus lire, un sourire aux lèvres, totalement absorbé par un roman. Pas plus qu'elle ne le verrait jouer du piano comme envahi d'une transe imperturbable. Il se sentait tellement prodige et artiste sous son regard, que cette perte avait également terni l'image qu'il avait de lui-même. Comment pourrait-il rester son Julius s'il n'était même plus capable de partager ses émotions au détour d'une simple musique. Il n'avait pas pu empêcher sa famille de vendre son piano, car maintenant en jouer n'était plus qu'un supplice. Ce fut un tiraillement dans sa main, qui le fit grimacer avant qu'il ne se lève pour retourner dans sa chambre. Alors que la porte était maintenant close, il entendait ou du moins percevait de faibles sons au travers de cette dernière. Elle était réveillée, mais il ne pouvait pas faire plus que ce qu'il faisait d'ordinaire. Il se félicitait humblement d'avoir su changer lui-même les bandages de Dahlia, car même avec des phalanges vagabondes, il arrivait encore à faire cela. Ce n'était pas parfait et parfois, il devait s'y reprendre à deux fois, mais au final, il savait que cela donnait un peu de douceur à Dahlia.

Il se tourne sur son lit en observant la Lune, mais flanche bientôt sous la fatigue en ne pouvant pas retenir les bras de Morphée qui l'entoure déjà de sa douce présence. Il sent ses paupières se fermer peu à peu, alors qu'il ignore tout ce que peut endurer son amie. Il ne sait pas ce qu'elle subit quand lui se retrouve dans cette molle étreinte, comme prisonnier de chaîne qui anesthésie ses sens. Il somnole un long moment, peut-être des secondes, des minutes, mais sans savoir la véritable raison, sursaute en rouvrant les yeux. Il fait alors froid, plus froid que jamais et ses doigts le lancent à nouveau. Il a l'impression qu'on lui retire la chair lentement, qu'on veut le voir souffrir. Il se plie alors en serrant ses poings, ne faisant qu'attiser la douleur et quand enfin, il réussit à se calmer, son front perlé de suer. Il souffle en reprenant progressivement sa respiration, cherchant à retrouver son calme, alors que la sensation piquante dans son absence de doigt, les douleurs fantômes, s'estompent peu à peu. Il se redresse en se frottant le visage et constate que la nuit n'a pas pris fin, lui prouvant que sa torpeur n'était que passagère. Il avance lentement sur le côté de son lit pour se laisser tomber, les pieds sur le sol. Il retourne contre la fenêtre en posant comme par souci de symétrie ses doigts sur le verre et regarde le ciel. Il sait qu'il devra quitter un jour ou l'autre sa chambre, voir même l'hôpital, une fois les prothèses en place. Pourtant, il sait que ce ne sera jamais plus le cas, que retourner à son niveau scolaire passé ne sera qu'une douce désillusion. Il le sait, plus que personne, rien qu'en voyant le peu de mots qu'il a su écrire sur le papier qu'on lui a fourni. Sa dextérité avec une plume autant que sur les touches d'un piano, l'a quittée. Il ne sait pas comment il pourra redorer le blason qu'il avait lui-même rendu ainsi. Il peine à tenir un crayon, mange difficilement, mais cela ne l'arrêtera pas pour autant. Il sait qu'il va devoir passer bien des mois de rééducation, tout en veillant sur elle, car estropié ou pas, il a le devoir de la guider. Après tout, plus qu'une amie, plus d'une inspiration, c'est sa Dahlia.
Yey ! Moi, c'est James, j'ai 24 balais et j'fais du rp de puis genre 11 ans., j'ai trouvé le forum grâce à top site et Dahlia et franchement, j'le trouve vachement Sympa. Juste un petit truc à redire, Euh je ne sais pas. Bien sûr, j'ai lu le règlement. J'ai même appris que Sylvia s'en est allée emporter les codes au loin.
Sous un soleil clément, dans une clinique paisible vient alors au monde un futur mélomane. Il scrute parfois la pièce et sa mère du regard quand ses paupières réussissent à s'ouvrir avant de replonger dans la torpeur. Il est prématuré, légèrement maigre, mais tente de tout son possible de tenir le coup à l'aide de sa frêle ossature. Les pronostics à propos de sa santé sur le long terme n'ont rien de joyeux, mais ses parents restent fort. Ainsi jusqu'à l'âge de 8 ans, il ne voit ni école, ni camarade, restant la plupart du temps devant la fenêtre à regarder le ciel ou les mains sur le piano de son père. Il démontre malgré son jeune âge une certaine passion pour la musique et cet instrument au point d'en maîtriser déjà les bases très tôt. Il semble comme happé par la mélodie, chaque fois qu'il en joue, ignorant tout ce qui peut l'entourer. Il offre aussi bien des placebos de concerts à ses parents qu'à lui-même. Sa tenue sur le tabouret est droite, ses mains agiles sur les touches du piano et sa concentration sans faille. Il écoute d'une oreille attentive et fixe d'un air curieux son père en apprenant à ses côtés sous le regard de sa matriarche qui faute de savoir jouer d'un instrument, sert en quelque sorte de spectatrice et de juge extérieur. Même s'il est jeune, il se montre déjà bien exigeant avec sa propre personne, pouvant passer toute une après-midi à simplement apprendre encore et encore une mélodie. C'est comme s'il voulait l'ancrer dans ses gènes au point qu'elle en devienne naturelle et automatique sans pour autant en perdre le plaisir de jouer. Il ignore encore tout ce que son avenir peut lui réserver, mais il semble en quelque sorte près à tout subir tant qu'il peut encore jouer du piano.

Il se voit voyager en France afin d'obtenir des cours spécialisés ainsi qu'un apprentissage du français sous la demande de sa mère. Il vit des débuts assez maladroits, catastrophiques et difficiles, mais il ne baisse pas pour autant les bras. Même si son français n'est pas des plus parfait, il arrive bien souvent à se faire comprendre et au final du temps, il perd peu à peu son accent caractéristique. Il peut encore s'entendre dans certain de ses mots appuyés, mais en somme, il est un jeune bilingue plutôt dégourdit. Il remarque plusieurs sans jamais l'aborder, une douce demoiselle dont souvent, il croise le regard. Il se sent gêné en la regardant, n'osant pas l'approcher. Pourtant, c'est par le biais de son talent pour la musique que leur rencontre est provoquée. Assis derrière le piano de l'école, il joue plusieurs musiques répandues sans pour autant se donner en spectacle. Il ne joue pas pour attirer les regards sur lui, mais simplement parce qu'il avait envie de jouer. Ses yeux clos, son souffle court et léger tout n'est que paix lorsqu'il se trouve face à l'instrument. Et c'est ainsi qu'après avoir enchaîné plusieurs morceaux et sans doute attiré par la musique, la demoiselle, qu'il fait enfin sa rencontre. C'est d'abord la surprise qui se lit dans leur regard, car il se stoppe net quand il entend alors des pas résonner dans la pièce. Une ouïe fine et une oreille absolue, de quoi l'aider pour ce qu'il sait faire de mieux. Il tourne la tête lentement, sans rien dire, les mains encore posées sur les blanches et les noires comme prêts à recommencer à jouer. Il remarque un sourire gêné sur le visage de la jolie brune et hoche la tête en un salut. Portant alors l'une de ses mains sur sa poitrine, il se présente poliment comme lui a appris son père et baisse la tête dans une révérence discrète avant de la relever. Il voit alors un léger sourire sur ce doux visage et ne peut s'empêcher de sourire en réponse. Le pourpre lui envahit les joues, mais il est heureux, car sans le savoir, il l'a enfin approché.

Le temps se poursuit et les années se marquent peu à peu sur son visage et également celui de son amie, Dahlia. Il est maintenant un adolescent des plus dégourdit, sachant passer de sa langue natale à celle de Molière sans trop de mal. Il use même de jeux de mots et de proverbe qui n'ont pas un sens identique chez lui, sans se tromper. Il joue toujours autant, mais maintenant, devant le piano, une comparse joue avec lui ces mélodies dont on ne peut se lasser. Oui, il partage avec elle ces moments, lui offrant sa confiance, s'ouvrant à cœur ouvert à elle sans inquiétude. Il sait qu'elle ne lui fera pas faux bonds et ils se soutiennent mutuellement. Entre eux plus que de l'amitié, il y a également une certaine rivalité. Il sait qu'elle le dépasse toujours même de peu en cours quand lui garde son avance pour ce qui est de maîtriser l'instrument à la perfection. On pourrait croire que ce petit jeu pourrait être corrosif entre eux, mais il ne fait qu'entretenir leur amitié. Ils ne font cela que dans un bon fond sans jamais tenter d'humilier ou de battre à plat de couture l'autre. Ainsi quand Dahlia est triste, il sort comme de nulle part pour l'emmener avec lui, écouter ses mélodies et ses doux mots afin de retrouver le sourire. Et quand il se trouve mélancolique ou brisé, il peut toujours compter sur son soutien et sa tendresse. Il sait qu'elle n'est pas forcément ainsi avec tout le monde ou d'autres garçons comme lui, alors même s'il ne le dit pas, il est fier. Au point de passer plusieurs nuits à écrire lui-même un ensemble de plusieurs morceaux pour elle avant de lui délivrer, un soir alors qu'ils ne sont plus que tous les deux. Il ignore qu'il a montré plus qu'il ne peut le penser, comme son amour. Il le nie ouvertement alors que leurs amis communs ne cessent de le dire sous le rire. Ils forment un couple, mais Julius se dit que ce n'est que des inepties, car il ne se voit pas mériter la jolie Dahlia. Tout semble se passer comme il se doit, mais le destin en décide autrement.

Le jeune homme ne voit plus son amie ni en cours ni en dehors, n'arrive pas à la joindre et n'obtient pas de nouvelles. Inquiet, il perd peu à peu l'envie de bien des choses et s'il joue toujours du piano, ses mélodies sont plus tristes, plus mélancolique. On peut sentir qu'il lui manque quelque chose, quelqu'un : Dahlia. Il se montre beaucoup plus absent et distrait, n'arrivant pas à penser à autre chose qu'à l'absence de la demoiselle. Il se sent vide, triste et peu envieux à sourire. Il sait que son état doit inquiéter son entourage, mais tant qu'il n'aura pas retrouvé sa Dahlia, il ne voit aucune raison d'être en joie. Il se retrouve un beau jour, chargé de changer avec l'un de ses camarades les cordes du piano de la salle de musique. On a désigné Julius, car il est musicien, mais il se demande si son camarade n'est pas simplement là par punition. Il ne le connaît que très peu, mais sans de lui bien des frasques. Il grimace en sentant l'odeur du tabac que fume déjà à son âge l'autre garçon. Il ne fait aucune remarque et entre dans la salle de cours pour se charger de ce dont on l'a chargé. Il ne s'occupe pas de son camarade, qui malgré tout le suit pour l'aider. Il ouvre le couvercle, commence à s'occuper de changer les cordes en surveillant l'autre énergumène. Alors qu'il a enfin chargé ce qui devait être changé, son idiot de partenaire du moment se prend l'idée d'appuyer sur les touches, écrasant plusieurs fois, les doigts de Julius qui s'emporte alors sur lui. Vient alors la dispute et alors que le ton monte très vite, le cancre frappe sur le piano alors que Julius n'a pas encore retiré ses mains. C'est alors que le couvercle en bois massif s'écrase sur ses mains lui arrachant un son de douleur. Il crie en regardant l'autre plutôt choqué, l'insulte même en lui disant d'aller chercher quelqu'un. La douleur est intense, insupportable et avant même que l'on vienne le sortir de là, il se voit tomber dans les limbes.

Le réveil est brutal, entouré d'homme en blanc, dans une ambulance et les mains bloquées et entourés de bandages. Il écarquille les yeux en s'agitant, mais se reçoit bientôt un léger anesthésiant qui le replonge dans l'inconscient. Il ne sait pas où on l'emmène exactement et c'est en sortant une nouvelle fois des songes, allongés dans un lit qu'il comprend. Il demande à ses parents, présents à cet instant ce qui se passe et ne reçoit qu'un long soupir de son père et des pleurs de sa mère. Il appelle alors l'infirmière en appuyant sur le bouton et comme un adulte demande à voir le médecin. Il attend alors plusieurs dizaines de minutes avant de voir un homme en blouse, barbu et à l'aise sympathique. Il se présente puis se reçoit maintes questions de la part de Julius. Il est perdu, en détresse, il veut savoir. Le verdict tombe alors, suite au choc, plusieurs de ses os ont été écrasés de façon assez considérable, au point qu'on a dû l'amputer de plusieurs doigts afin d'éviter des complications. Le jeune homme s'emporte en expliquant que ses doigts, le piano, c'est sa vie et que sans ça, il n'est rien, mais le médecin ne répond rien. Après tout, il ne voit pas quoi lui répondre, il ne peut pas comprendre sa situation. Il fond alors en larmes devant ses parents, en se mettant la main dans ses mains bandées sans pouvoir arrêter les larmes. Il se sent au fond du gouffre, car en plus d'avoir perdu son talent musical, il a également perdu la personne qui comptait le plus pour lui. Il rage intérieurement en criant sa détresse, mais finalement, il s'endort sous toute la fatigue des événements. Ce n'est que plusieurs semaines après son hospitalisation qu'il s'accommode du mieux possible à sa situation. Il ne porte plus de bandage, voyant donc l'absence de ses doigts sur ses mains blessées. Il subit un traitement lourd afin de traiter la douleur efficacement et se voit donc à l'état de loque peu bavarde. Pourtant, c'est en discutant avec une des infirmières chargées de lui apporter le repas qu'il apprend une nouvelle surprenante, mais qui lui soulage le cœur en partie. Il a retrouvé Dahlia, elle est dans cet hôpital, mais elle a subi un accident et ne voit plus. Il affiche une mine triste malgré le fait de la retrouver et demande à l'infirmière à pouvoir la voir. Elle lui explique alors qu'il n'a pas le droit de sortir de sa chambre, alors il devra attendre.

Il rend de plus en plus visite à Dahlia en lui parlant, en la prenant dans ses bras comme pour profiter de leurs retrouvailles tout en lui apprenant pour son accident et en apprenant tout du sien. Eux qui étaient heureux, bien portants, les voilà aveugles ou amputés. Il sait qu'elle a du mal à se montrer à lui comme avant, mais il sait également qu'il doit veiller sur elle, comme elle l'a fait sur lui auparavant. C'est son devoir aussi bien pour ce qu'elle a fait, que par amitié. Il lui promet alors de toujours être son guide quoi qu'il arrive et la serre dans ses bras. Les mois passent pendant lesquelles, ils reçoivent tout deux des visites, mais cela n'est que rare et bien souvent, on les abandonne bien vite. Ce n'est qu'après des mois entiers de rééducation pour Julius qui peut enfin ressortir de cet endroit et cela accompagné. Il s'est chargé volontairement d'être l'aide attitrée de Dahlia, et même s'il subit lui aussi un handicap, il sait pertinemment qu'il sera à même de l'épauler. Retrouvant la civilisation, retrouver l'école, les cours, la cantine, tout cela est un choc. On éprouve de la pitié en sachant leurs histoires et cela l'enrage. Il préfère alors rejeter ceux qu'ils pensaient ses amis, ne gardant à ses côtés que Dahlia. Il ne veut pas de la pitié des gens, il veut qu'on le comprenne tout simplement. Il passe parfois des heures, assis devant le piano dont il jouait dans le passé, mais même s'il arrive à enchaîner les notes, sa dextérité n'est plus à son paroxysme. Ses morceaux sont plus simples plus coupés et il s'en excuse mainte fois auprès de Dahlia. Découragé, il emmène par le bras, doucement et dans le calme en évitant qu'elle soit bousculée, son amie à la cantine. Il s'assoit avec elle en prenant un plateau pour deux et c'est en donnant la fourchette à Dahlia pour qu'elle mange et en faisant de même que la suite arrive. Oui, car ils ont pris un plat et non des moindres, car aujourd'hui, le plat, c'était des raviolis.
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Stas Y. Apalkov
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Localisation : Dans le complexe ! *facepalm*
Stas Y. Apalkov
Jeu 8 Sep - 15:28
Salut Julius et bienvenue sur Dernière Enfance.

Ca fait plaisir de voir de nouveaux membres arriver par les top-sites, avec tout le mal qu'on se donne pour voter aussi souvent que possible ! Et nous sommes ravis de vous accueillir Dahlia et toi.

Par contre, je me dois de te signaler qu'il y a 3 codes pour le règlement. 1er indice : ta pote en a trouvé un deuxième. 2e indice : BON COURAGE !
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Âme solitaires
Julius G. Euston
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Localisation : Près d'une fenêtre et de Dahlia, bien sûr.
Julius G. Euston
Jeu 8 Sep - 20:18
Bonsoir et merci Stas !

Je pense avoir trouvé les codes après avoir repassé une énième fois le règlement au peigne fin !
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Robin Swan
Messages : 44
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Robin Swan
Jeu 8 Sep - 20:56
Bienvenue !
Bonne chance pour la suite de ta fiche !
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https://derniereenfance.forumactif.org/t61-tpacpc-ca-veut-dire-touche-pas-a-ca-p-tit-con https://derniereenfance.forumactif.org/t31-stas-y-apalkov-still-standing-against-the-odds#38
Âme solitaires
Stas Y. Apalkov
Messages : 289
Date d'inscription : 28/06/2016
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Localisation : Dans le complexe ! *facepalm*
Stas Y. Apalkov
Ven 9 Sep - 12:07
Apparemment, tu les as eu puisque notre chère Sylvia est passée par là.
Nous n'attendons donc plus que la fin de ta fiche !
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Inventaire:

Âme solitaires
Julius G. Euston
Messages : 5
Date d'inscription : 03/09/2016
Localisation : Près d'une fenêtre et de Dahlia, bien sûr.
Julius G. Euston
Ven 16 Sep - 16:03
Merci Robin !

J'avais dis que je finirais pour ce week-end, mais finalement j'ai terminé aujourd'hui même.
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Âme solitaires
Stas Y. Apalkov
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Stas Y. Apalkov
Sam 17 Sep - 13:56

Validé

Jolie plume et tu as l'air inspiré, qui plus est.

Nous attendons encore Dahlia avec impatience, du coup, pour savoir ce qu'il lui est arrivé à elle !

Mais en attendant, à propos de ta fiche...

Tout est bon, rien à redire. Tu es donc validé ! Tu peux d'ors et déjà ouvrir ta fiche de gestion et ensuite commencer à rp : si tu ne sais pas avec qui débuter l'aventure, tu peux toujours demander ici. N'oublie pas de faire recenser ton avatar et de nous signaler ta présence ! Enfin, si tu veux retracer tes aventures, il t'est possible d'écrire un journal intime.
Bon courage à toi dans le complexe. N'oublie pas que l'avenir dépend de toi.
Au plaisir de te retrouver pour un rp ou sur la cb !
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